Un instrument heptatonique |
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La kora est un instrument, par nature, accordé sur une gamme heptatonique (7 notes). Son l'ambitus atteint
près de 3 octaves (grave, medium, aigu).
Une kora traditionnelle compte 21 cordes réparties de part et d'autre du chevaletQuand le chevalet (en malinké : bato) ne vient pas d'un autre instrument plus ancien, il est taillé dans un morceau de bois de palissandre sur une épaisseur d'environ d'1/4 de pouce... Lire la suite. sur dix encoches à droite, et sur onze à gauche (en face du joueur), distribuées (pour leur hauteur) en séries de 3 x 7, suivant les octaves sus cités.
Cependant, la tendance actuelle est de suivre la facture des koras de Casamance qui atteignent
généralement 23 et parfois 28 (!) cordes, ce qui permet de compléter, selon le tempérament, les octaves grave et aigu.
En effet, à l'origine, la kora n'est pas un instrument tempéré au
diapason à l'occidentale. Selon les régions de l'Afrique de l'Ouest (l'aire de naissance et d'influence de l'instrument, ) et même selon les joueurs, des différences notables de hauteur ont pu être recensées par les ethnomusicologues. Cela tient à la nature même de la musique mandingue classique, où la prééminence est accordée au chant.
Les instruments traditionnels furent créés et accordés selon les chants traditionnels70 chants célèbres de la tradition mandingue traduits et expliqués... Lire la suite transmis oralement de génération en génération. Les instrumentistes n'existaient pas en tant que tels comme musiciens : ils chantaient toujours à l'unisson de leur instrument.
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L'accordage d'une kora traditionnelle se fait en ajustant la hauteur des passantsLes passants (en malinké : konso, pluriel : konsolu) servent à relier les cordes au manche. Ils sont fabriqués généralement durant le temps de séchage de la peau couvrant la caisse de résonance... Lire la suite. (anneaux en cuir, konso en malinké) servant de chevilles aux cordes ( ) ; à l'aide d'un poinçon, on resserre ou on relâche plus ou moins le fil de la corde enroulé
environ 4 à 5 fois autour du konsoLes passants (en malinké : konso, pluriel : konsolu) servent à relier les cordes au manche. Ils sont fabriqués généralement durant le temps de séchage de la peau couvrant la caisse de résonance... Lire la suite..
Dans l'absolu, pour que la kora sonne parfaitement, les écarts sur le manche entre chaque konsoLes passants (en malinké : konso, pluriel : konsolu) servent à relier les cordes au manche. Ils sont fabriqués généralement durant le temps de séchage de la peau couvrant la caisse de résonance... Lire la suite. d'un même octave doivent être équidistants. Il faut un certain métier pour y parvenir, car de nombreux paramètres entrent en ligne de compte pour conserver ces écarts. Donc, si vous observez une kora traditionnelle, regardez en premier la disposition (et la qualité) des konsoluLes passants (en malinké : konso, pluriel : konsolu) servent à relier les cordes au manche. Ils sont fabriqués généralement durant le temps de séchage de la peau couvrant la caisse de résonance... Lire la suite..
C'est à ce genre de détail que l'on reconnaît la kora d'un grand korafoláUn korafolà est un joueur de kora en Mandinka (qui fait parler la kora) - korafolàlù, au pluriel..
Observez plus attentivement les konsoluLes passants (en malinké : konso, pluriel : konsolu) servent à relier les cordes au manche. Ils sont fabriqués généralement durant le temps de séchage de la peau couvrant la caisse de résonance... Lire la suite. sur le manche de la kora de Batourou Sékou Kouyaté Batrou Sekou Kouyaté fut un très grand korafolá du Mali... Lire la suite. sur la photo ci-dessus.
Avant de parler de gammes et d'accordatures à la manière occidentale, il faut savoir que dans la tradition mandingue, les cordes et les accords ont des appellations spécifiques.
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1- Noms des cordes en Mandenka |
Pour ma part, je ne connais que les noms des 2 cordes qui déterminent l'accordature d'un chant, et certaines de leurs variantes selon les régions.
Ainsi, la corde la plus grave, la 1ère à gauche est communément nommée “Bakumba” (corde mère) en Gambie, “Bajourou” au Mali ou “Timbamba” (grande corde) en Casamance. Et la 1ère à droite est appelée “Timbang”.
En pratique, sur le chevaletQuand le chevalet (en malinké : bato) ne vient pas d'un autre instrument plus ancien, il est taillé dans un morceau de bois de palissandre sur une épaisseur d'environ d'1/4 de pouce... Lire la suite., cela se retranscrit comme suit :

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2- Accordatures traditionnelles |
Selon la tradition mandingue, un korafolá doit savoir accorder sa kora en 4 accordatures principales :
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Sila ba : la “Grande Voie” |
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Tomora [Meseng] : |
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Hardin(o) |
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Sawta (Sauta) |
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C'est l'accordature la plus proche d'une gamme “tempérée” majeure occidentale ; c'est aussi l'échelle de référence pour les korafolálu, la plus classique (dans l'esthétique traditionnelle), celle sur laquelle un débutant est initié. La constante de l'accordature Sila ba est que la progression des tons se fait, selon un rapport de tierces, en suivant les côtés gauche et droit.
Cependant, contrairement à ce que l'on croit souvent, l'accordature Sila ba n'est pas la plus ancienne ni la plus stable ;
En Silaba, il est possible d'accorder en se basant sur les gammes de :
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Fa Majeur, c.à.d. : FA - SOL - LA - SI bémol - DO - RÉ - MI |

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(un ton au-dessus) |
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Sol Majeur, c.à.d. : SOL - LA - SI - DO - RÉ - MI - Fa dièse |
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En pratique, sur le chevaletQuand le chevalet (en malinké : bato) ne vient pas d'un autre instrument plus ancien, il est taillé dans un morceau de bois de palissandre sur une épaisseur d'environ d'1/4 de pouce... Lire la suite., cela donne :
Notez toutefois, que l'accordature en Sol Majeur est difficile à maintenir ; à long terme, les risques sont nombreux : cassure de cordes, du chevalet et torsions du manche.

L'accordature “Tomora Meseng” (tomora “amoindrie”) est l'accordature la plus ancienne connue des korafoláluUn korafolà est un joueur de kora en Mandinka (qui fait parler la kora) - korafolàlù, au pluriel. ; c'est aussi une des plus complexes à maîtriser en raison de ses 2 altérations et de ses 6 modifications de cordes obligatoires. Selon mon maître de kora, Ali Boulo Santo Dieourou Cissoko, mon maître de kora, plus connu sous son nom de scène Ali Boulo Santo est un korafolá, originaire de Thiès (Sénégal)... Lire la suite, tous les morceaux de kora furent initialement jouées dans cette accordature. De fait, il est un préjugé chez les korafoláluUn korafolà est un joueur de kora en Mandinka (qui fait parler la kora) - korafolàlù, au pluriel.Un korafolà est un joueur de kora en Mandinka (qui fait parler la kora) - korafolàlù, au pluriel. qui veut que l'on n'est pas un véritable korafolá tant que l'on ne maîtrise pas cette accordadure.
L'accordature “Tomora
Meseng” est une variante
symétrique “mineure” de l'échelle Sila
ba.
Sa constante est que les intervalles
entre la seconde et la tierce et ceux
entre la sixte et la septième sont
diminués.
En pratique, il est possible d'accorder en “Tomora Meseng” en se
basant sur la gamme de :
Mi bémol
Majeur (ou Do mineur) , c.à.d.: FA -
SOL - LA bémol - SI bémol - DO -
RÉ - MI bémol
Ce qui donne, sur le chevaletQuand le chevalet (en malinké : bato) ne vient pas d'un autre instrument plus ancien, il est taillé dans un morceau de bois de palissandre sur une épaisseur d'environ d'1/4 de pouce... Lire la suite. :
L'accordature “Hardin(o)” est une variante de l'échelle Tomora Menseng(o). C'est une accordature qui, dit-on, vient de la tradition arabo-andalouse. En effet, elle a quelques similitudes avec les gammes souvent employées dans la musique flammenca. Par ailleurs, c'est une gamme souvent employée par les korafoláluUn korafolà est un joueur de kora en Mandinka (qui fait parler la kora) - korafolàlù, au pluriel. quand ils jouent avec des nkonifolálu. C'était aussi l'accordature préférée du célèbre korafolá Sidiki Diabaté.
En pratique, il est possible d'accorder en “Hardin(o)”
en se basant sur la gamme de :
Si bémol majeur, c.à.d.: FA - SOL - LA - SI bémol - DO - RÉ - MI bémol

Ce qui donne, sur le chevaletQuand le chevalet (en malinké : bato) ne vient pas d'un autre instrument plus ancien, il est taillé dans un morceau de bois de palissandre sur une épaisseur d'environ d'1/4 de pouce... Lire la suite. :
L'accordature “Sawta” est une autre variante “majeure” de l'échelle Sila ba. La particularité de cette accordature est d'augmenter la quarte (ou d'augmenter le Sib en Si naturel).
En pratique, il est donc possible d'accorder en se basant sur la gamme de : Do majeur, c.à.d.: FA - SOL - LA - SI - DO - RÉ - MI

Ce qui donne, sur le chevaletQuand le chevalet (en malinké : bato) ne vient pas d'un autre instrument plus ancien, il est taillé dans un morceau de bois de palissandre sur une épaisseur d'environ d'1/4 de pouce... Lire la suite. :
Il existe encore un
préjugé tenace chez les korafolálu puristes, selon lequel cette accordature est « bonne pour les forgerons » ; pour ma part, j'ai pu constater et vérifier que l'accordature “Sawta” était une des plus stables ; de même, pour
les transpositions des airs, c'est l'une des plus commodes ; c'est pourquoi, beaucoup de korafolálu et non des moindres, l'ont adoptée. Voyez Kaïra Toumani Diabaté est un des fils du griot légendaire Sidiki Diabaté. Virtuose korafolá , il a beaucoup contribué au dé vellopement la kora... Lire la suite., le premier album de Toumani Diabaté Toumani Diabaté est un des fils du griot légendaire Sidiki Diabaté. Virtuose korafolá , il a beaucoup contribué au dé veloppement la kora... Lire la suite..
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I- La technique traditionnelle |
Au sein de cette
tradition, une
école - plutôt
un style qui fit
école, née en
Gambie et
Casamance, s'est
développée au
milieu du XX°
siècle, sous
l'impulsion de
quelques grands korafolálu comme Alhaji Bai Konté Alhaji Bai Konté fut un korafolá très célèbre en Gambie. Son héritage est immense car il fut l'initiateur d'un nouveau style de jeu à la kora, en Gambie, le style yeyengo... Lire la suite. ou Amadu Bansang Jobarteh Amadu Bansang Jobarteh était un korafolá fort célèbre en Gambie, issu de cette grande famille de griots innovateurs que sont les Diabaté de Gambie et du Mali... Lire la suite.,
célèbres korafolálu ; c'est le style
“Yeyengo”;
l'esprit de
cette école est
d'apprendre à
ses élèves à
s'affranchir du
strict cadre de
la tradition et
à composer sinon
de nouveaux
thèmes, du moins
des arrangements
modernes des
standards du
répertoire
“Tilibo”.
L'accent est mis
sur la
virtuosité et
l'inventivité
dans les solos
(“birimintingo”)
au point de
former de
nouveaux thèmes
indépendants.
L'interprète
s'affranchit du
chant, le
fredonnant
souvent à peine.
Voyez l'exemple
ci-contre dans
l'interprétation
du chant “KelefabaCe chant a pour toile de fond la légendaire rivalité entre les ethnies mandingue et peuhle, rivalité qui fut exacerbée à la fin du XIXe siècle et aboutit à de sanglantes guerres... Lire la suite.” par Amadu Bansang Jobarteh.
Bref dans le style “Yeyengo”, priorité est donnée au rythme, soutenu et changeant (difficile à retranscrire selon la notation de solfège classique!) ainsi qu'à la mélodie qui se doit d'être très inventive pour capter l'attention, sans trop s'éloigner, néanmoins, de la structure du thème initial. C'est pourquoi, le joueur “yeyengo” s'attache à interpréter plutôt des chants populaires en vogue que des thèmes classiques. 
Attaques, doigtés
Pour jouer de la kora de la manière classique, on ne se sert que des pouces et des index.
En règle générale, les pouces servent à marquer la ligne rythmique (“kumbengo”) en jouant les basses ; les index, eux, jouent la mélodie en se fixant sur les cordes des octaves medium et aigu. Dans le jeu, les cordes peuvent être pincées, butées, bloquées, étouffées ou frappées.
Dans le jeu, pour ajouter des couleurs ou appuyer le rythme, des techniques sont employées par les korafolálu ; pour ma part, je n'en connais et pratique que 3, dont :
detero : cette technique consiste à arrêter ou amortir une corde juste après l'attaque, soit avec la base du pouce, soit avec la pulpe ou l'ongle de l'index pour les cordes (sensibles) de l'octave medium ou aigu. Cet ornement, essentiel dans une interprétation du répertoire Tilibo, renforce le rythme en donnant un aspect syncopé à la mélodie ; il accentue l'ostinato et rappelle le chant dont elle tire son origine ;
sariro: cette technique d'accords plaqués consiste à frapper ensemble les 2 ou 3 cordes essentielles de la ligne rythmique, et les bloquer juste après les avoir frappées. Cela provoque un effet percussif notable, un peu comme la technique du “slap” en guitare ; des routines plus complexes de sariro peuvent être employées pour provoquer des décalages rythmiques intéressants, notamment dans le style Yeyengo.
bulukontingo podi : consiste à frapper avec la phalange de l'annulaire, tout en jouant, un montant de soutien (en bois). Cela crée un fort effet percussif. Cet effet est codifié dans certains chants, comme dans KedoCe chant (Kedo) fut composé vers 1865 à la suite de la guerre des Peulhs musulmans (“Fula”) contre le royaume païen de N'Kaabu... Lire la suite. ou Sakho DuguSakhodougou est un chant que l'on date précisément dans l'Histoire. Il fut composé en 1880, lorsque les Malinkés coalisés chassèrent les Peulhs de Niagossola vers le Birgo... Lire la suite., par exemple, où le “bulukontingo podi” a une valeur symbolique, puisqu'il imite le galop des chevaux des sofas (hussards de cavalerie) ou leurs tirs de fusils.
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II
- Les
techniques
modernes |
Vu que le style et le répertoire yeyengo l'ont emporté, les techniques modernes de jeu à la kora ont évolué de concert pour ainsi dire ; de sorte que les meilleurs joueurs actuels auraient tendance à :
jouer la ligne rythmique plus arpeggiato (basses arpégées) ; voyez le jeu d'Ablaye CissokoKimitang Mahamadou Cissoko dit “Ablaye” Cissoko est un korafolá virtuose, originaire du Sénégal... Lire la suite., par exemple ;
jouer les mélodies legato, à la manière de la harpe celtique ou classique; voyez le jeu de Tunde JegedeTunde Jegede est un compositeur qui se situe à la croisée des univers des musiques classique, contemporaine et africaine... Lire la suite.., par exemple ;
grâce à l'électrification, et sous l'influence du jazz, développer un jeu à partir d'une ligne d'accords plaqués et perdurants tout en improvisant sur la grille pré-définie, à la manière de la harpe jazz ; c'est typiquement le jeu de Soriba Kouyate  Soriba Kouyaté fut un korafolá virtuose et un compositeur de jazz de grande envergure... Lire la suite., par exemple ;
exploiter les possibilités harmoniques et rythmiques de la kora ; des virtuoses comme Toumani Diabaté Toumani Diabaté est un des fils de Sidiki Diabaté. Virtuose korafolá, il a beaucoup contribué au développement la kora... Lire la suite. ou Soriba Kouyate 
Soriba Kouyaté fut un korafolá virtuose et un compositeur de jazz de grande envergure... Lire la suite., par exemple, ont fait évoluer le jeu de la kora dans ce sens, chacun à sa manière.
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Que de chemin parcouru dans la connaissance de la kora en Occident, depuis Mungo Park ! 
Dans ce travail de vulgarisation, l'apport des moines de l'abbaye de Keur Moussa fut décisif. Dès 1964, ces moines originaires de l'abbaye de Solesmes, arrivés au Sénégal découvrirent la kora. Ce fut surtout le cas de frère Dominique Catta. En effet, “en 1964, le frère Dominique Catta, conquis par la belle sonorité des koras mandingues qu'il entendait sur les ondes des radios sénégalaises, s'est initié à l'instrument auprès de quelques griots, et durant 7 ans environ, il chercha à adapter sur cette harpe la prière des moines.”
Dès lors, ils n'eurent de cesse de chercher à “améliorer” la kora, comme ils l'expliquent sur leur site : 1971, le frère Michel Meugniot poursuivit les recherches de frère Catta, puis, à partir de 1982, le frère Luc Bayle prit le relais de ces dix ans de travaux, et enfin à partir de 2004, les premières koras chromatiques issues de leurs ateliers apparurent... Je résume bien vite. 
Aujourd'hui, les koras à clés sont légion et des koras chromatiques légères et stables apparaissent sur le marché. Le jeu des joueurs évolue forcément, en conséquence ; voyez par exemple, la vidéo de Mamadou Drame Djaly Pape Drame dit Mamadou est un descendant de l'illustre korafolá Lalo Keba Dramé... Lire la suite. dans son interprétation de Foday KabaaCe chant est dédié à Foday Kaba Doumbouya (1818-1901), marabout diakhanké... Lire la suite. sur une kora chromatique de l 'abbaye de Keur Moussa.
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I - Possibles effets négatifs de la modernisation de la kora |
Certes, on peut déplorer, (et je me place ici aux côtés des traditionalistes) qu'avec l'internationalisation, et surtout avec le développement des koras à clés, la kora tende à être de plus en plus “tempérée” au diapason occidental (LA : ± 440 Hz). Il y a même fort à parier que d'ici quelques années, ne subsisteront plus sur le marché, que des koras à clés (tempérées) chromatiques - électriques - vendues “clé en main (!)”, à l'instar des guitares (rock) modernes.
Assurément, les effets négatifs peuvent être
conséquents car :
le son n'est pas le même ; alors qu'il est plus
doux et cristallin sur une kora à n'konsoLes passants (en malinké : konso) servent à relier les cordes au manche. Ils sont fabriqués généralement durant le temps de séchage de la peau couvrant la caisse de résonance... Lire la suite., il est plus sec et métallique sur une kora à clés.
il est à craindre que les méthodes d'accordage classiques et les accordatures traditionnelles soient négligées, voire disparaissent.
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II - Perspectives d'évolution |
À l'inverse, les effets positifs de l'évolution
organologique de l'instrument semblent évidents
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Toumani Diabaté Toumani Diabaté est un des fils du griot légendaire Sidiki Diabaté. Virtuose korafolá , il a beaucoup contribué au dé veloppement la kora... Lire la suite. les évoque sur son site :
ajouts de cordes ce qui enrichit la palette sonore, comme la kora du guinéen Djeli Moussa Diawara de Kora Jazz Trio qui possède trente-deux cordes pour augmenter le nombre notes possibles à l’instrument. « J’ai pu ainsi jouer des notes qui manquaient » explique-t-il.
instrument plus stable à électrification et ajout systématique de pédales : “des koristes tels que Ba CissokoBa Cissoko est le nom du groupe de jeunes griots comprenant Ba Cissoko lui-même (kora traditionnelle et chant principal) natif de Koundara (Guinée), ses cousins, Seckou Kouyaté (kora électrique et chant), Kourou Kouyaté (basse et chant) et Ibrahima Bah (percussions)... Lire la suite. et son cousin Sékou Kouyaté, ou Ali Boulo Santo Dieourou Cissoko, mon maître de kora, plus connu sous son nom de scène Ali Boulo Santo est un korafolá, originaire de Thiès (Sénégal)... Lire la suite, ont branché une pédale wah-wah sur l’instrument. Toumani y ajoute de la reverb.”
Dans l'éternelle “querelle des Anciens et des Modernes”, on le sait, ce sont toujours les “Modernes” qui gagnent, en apparence du moins ! On l'a déjà vérifié, plus haut, avec la prééminence de l'école yeyengo ; ce qui est sûr, c'est que la kora y a gagné, et c'est bien cela l'essentiel.
- Juillet 2010
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