On ne présente plus Mory Kanté, le « griot électrique » à l'immense renommée internationale, d'origine guinéenne. Révélé au grand public par son tube planétaire "Yéké Yéké" - chant populaire guinéen plutôt lent à l'origine mais boosté par les synthés et les boites à rythmes des années 80 - sur l'album Akwaba beach, son « tube sera vendu à deux millions d'exemplaires et même traduit en hébreu et en chinois, prouvant ainsi que la musique africaine pouvait faire danser toute la jeunesse du monde. » © Nago Seck & Sylvie Clerfeuille, Les musiciens du beat africain [bibliographie]
Le grand public connaît surtout Mory Kanté comme chanteur et korafoláUn korafolà est un joueur de kora en Mandinka (qui fait parler la kora) - korafolàlù, au pluriel. ; certes, il fut initié à la kora durant son adolescence, après son départ au Mali, par le grand Batourou Sékou KouyatéBatrou Sekou Kouyaté fut un très grand korafolá du Mali... Lire la suite. et une telle admiration réciproque naquit que Mory devint un partenaire privilégié du légendaire korafoláUn korafolà est un joueur de kora en Mandinka (qui fait parler la kora) - korafolàlù, au pluriel. ; cependant, l'on sait moins que le premier instrument qu'il pratiqua fut le balafon - instrument privilégié de sa famille : ainsi, «l'enseignement traditionnel du petit Mory commence auprès de son père, El Hadj Djéli Fodé Kanté, alors chef des griots de Kissidougou, qui s'éteindra à l'âge de 109 ans. Parmi les derniers de ses trente-huit enfants, Mory suit l'école française et apprend à jouer du balafon, l'instrument emblématique des Kanté.» source : site officiel de V.O. Agence Artistique de Mory Kanté, www.vo-music.com/mory_kante
On retrouve d'ailleurs Mory Kanté au balafon dans une interprétation magistrale de Mali SadioMali Sadio est une chanson, tirée d'un conte populaire, qui date du début du XXe siècle. Dans le village de Bafoulabé (Mali), entre une jeune femme et un hippopotame se créa un lien particulier... Lire la suite. sur la compilation : Royaume du Mande. Cette formation percussive initiale éclaire, à mon sens, sa prédilection pour les rythmes appuyés et son intérêt pour les instruments traditionnels à percussion comme en témoigne la richesse instrumentale de son album : Sabou. Si Mory Kanté n'hésite pas à revisiter les classiques de la musique traditionnelle comme Alla La KeCet air est le plus célèbre de l'ancienne tradition mandingue. On pense qu'il existe depuis l'époque de Soundjata et qu'il était joué au bala et au n'koni avant d'être adapté à la kora... Lire la suite. - sous le titre Mali-Ba (album Tatebola) ou NanfoulenNanfoulen, chant d'amour, d'origine populaire et guinéenne, est de création assez récente : il date de la 2ème guerre mondiale... Lire la suite., il est plus attiré par les mélodies du folkore populaire qu'il modernise avec réussite.
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There is no need to introduce today Mory Kante, nick-named « the electric griot », so famous world wide, coming from Guinea. Revealed to the public by its planetary tube "Yeke Yeke" - a Guinean folk song initialy rather slow but boosted by synths and groovy samples boxes of the 80's on Akwaba beach, that « hit had been sold out to two millions specimens and even translated into Hebrew and Chinese, proving as well as the African music could make dance all the youth of the world. » © Nago Seck & Sylvie Clerfeuille, The Musicians Of The African Beat, [bibliography]
Actually, public audience knows Mory Kante as a vocalist and a korafolá A korafolá is a kora player in mandinka (who is able to make the kora talk) - korafolálu, plural. ; admittedly, he was initiated to the instrument by the great Batourou Sekou KouyateBatrou Sekou Kouyate was a very great korafolá from Mali... Read more. when he was a teenager, at the time he followed her mother who was settling in Mali, ; however, one should know that the first instrument he practised was the balafon - privileged instrument of his family : so, « the traditional teaching of the young Mory started with his father, El Hadj Djelifode Kante, chief of jèlílua jèlí (plural, jèlílu) is a bard, loremaster, and praise-singer... Read more. of Kissidougou, and he died out at 109 years old. Among the last of his thirty-eight children, Mory went to the French school and learned how to play the balaphon, emblematic instrument of the Kante family. » source : Official Web Site - V.O. Artistic Agency of M. Kante, http://www.vo-music.com/mory_kante)
Besides, you could listen to Mory Kante playing the bala in a interpretation of Mali SadioThis song hails from a popular tale. The tale has on it that a loving link rise up between a young woman and a hippo. Every time the woman washed clothes or dishes at the river, a mighty and supernatural hippo talked to her... Read more. on Royaume du Mande. The initial percussive formation of Mory Kante clarifies, on my sense, his predilection for « groovy » rythms and his interest for percussive tradionnal instruments as it is exhibited in Sabou album. Mory Kante likes performing some «classics» folksongs of the Manding traditional repertoire such as Allah La Ke« Alla La Ke » is one of the most famous songs of old Manding music tradition... Read more. - entitled "Mali-Ba" (Tatebola), but he is much more attracted by Guinean or Manding folksong's melodies - that he modernizes successfully.
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