1) Bonjour Prince Diabaté, vous allez bien ?

P. D. : Bien, merci !

2) Pouvez-vous me parler de vos projets ?

P. D. : Bon, actuellement je fais la promotion de mon album Djerelon. Aux États-Unis, je travaille avec des compositeurs de musiques de films, comme Kevin Keiner ; et aussi avec un des plus grands joueurs de guitare flamenco à Los Angeles et qui s'appelle Adam Belmonte. Parce que vous savez, ce métier qu'on fait, ce n'est pas limité !

3) Ah, ça c'est sûr !

P. D. : Et ma mère a été la première dame à jouer la kora ! C'est mon père qui lui a appris à jouer de la kora quand je n'étais pas né encore.

4) Et sinon tes projets ?

P. D. : Bon, je vais aussi souvent en Afrique, pour faire des recherches sur mon prochain album, parce qu'il y a des Anciens qui sont là-bas et qui connaissent beaucoup de choses et c'est important d'aller les voir pour apprendre ; parce que quand ils meurent, ils emportent tout ce qu'il savent. C'est pourquoi, chaque année je pars en Afrique. Et j'ai beaucoup travaillé avec Kanté Manfila, paix à son âme. Il était mon professeur de chant pentatonique, le chant du Wassoulou. C'est lui aussi qui a produit mon dernier album (Djerelon) que j'ai mixé à Los Angeles.

5) Je voulais savoir dans quelle matière est faite votre kora, si ce n'est pas indiscret ?

P. D. : Non pas du tout. Cette question ne m'étonne pas car ma kora est un peu différente des autres. En fait, c'est ma manager qui a vu cette forme particulière de calebasse au festival des calebasses à San Diego (Californie) et elle m'a demandé si je pouvais fabriquer une kora à partir de cette calebasse en forme de cœur. Je lui ai dit oui. Et j'ai emmené cette calebasse en Guinée.
Donc dans cette kora, il y a beaucoup de métissages parce que : la calebasse en forme de cœur vient de Californie, je l'ai emmenée en Guinée et j'y ai fait l'axe central, et le chevalet a été fait en France !

6) Très bien, merci Prince Diabaté ! Au plaisir de nous revoir !

P. D. : Avec plaisir ! Au revoir.

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